Vendange and frock

Publié le par Tony White


“La dernière Journée - 1992”
I found this drawing when I was going through the archives to decide what to show; it confirmed an idea I’d had to make a dress.
I did the drawing on the last day of the vendange, a panic in the drizzle to get to the cave before it closed. La patronne had tied an empty fertilizer sack round her waist to stop the sodden leaves from drenching her. It reminded me of a passage in James Agee’s marvellous work “Let Us Now Praise Famous Men”, a study in the lives of tenant cotton farmers in the deep south of the USA in the 30’s:

"Mrs Woods : deux robes de ménage. Elles sont découpées toutes deux dans des sacs d’engrais, l’une, robe proprement dite, l’autre en deux-pièces. A ceci près que la robe pend sans ceinture, elles se ressemblent beaucoup ; pas de manches ; deux grands trous ourlés pour passer les bras ;pas de col ; mais un ample triangle, un décolleté ainsi découpé qu’il permette l’allaitement, il est ourlé, en points grossiers comme les emmanchures ; une ample jupe qui descend à cinq centimètres à peu près au-dessous du genou, et qui tombe en plis grossiers ;le grain du tissu peut se définir ici et là comme fait d’une graisse sombre, le vêtement entier est souillé de glaise et de transpiration ; la marque de fabrique, effacée et persistante, transparait à des endroits inattendus de l’étoffe. Ce n’est une vêture fort différente, à certains égards, de ce que portaient les femmes de l’antiquité grecque, et probablement on lui aurait trouvé en Thessalie des ressemblances étroites."



But the frock I wanted to make was in a more poignant passage a little later:

 Debout, se tenant un peu à l’écart dans le drugstore sombre, elle attend son tour. Le dentiste va soigner sa dent où s’est formé un abcès. Autour de la fontaine de soda, les hommes se sont retournés sur elle. Elle n’a pas de chapeau, ni de bas, ni de chaussures. La robe qu’elle porte, elle l’a faite dans un mince coton de taie d’oreiller. Cette robe n’a pas de col, elle est largement échancrée pour que Mrs Woods puisse allaiter, elle n’a pas de manche et tombe un peu au-dessous des genoux. Elle est maintenue par une étroite ceinture luisante en cuir écarlate et craquelé. A toutes les extrémités, le tissu est élimé, et il y a dans le dos une longue déchirure, et une petite déchirure sur le devant, qui laisse voir le genou droit. L’ensemble rappelle, par son dessin, une chemise de nuit des plus ordinaires. L’étoffe est toute entière imprégnée de transpiration et de saleté. Cependant qu’ils la regardent, elle se tient sur un pied, contemplant l’autre. On voit bien qu’elle est enceinte, quoique ça ne se remarque pas beaucoup encore. Elle porte bien une combinaison sous sa robe, mais el tissu en est si mince, lui aussi, que les pointes des seins, sombres et révélant la transpiration transparaissent, collés à l’étoffe, et c’est là surtout que les regards des hommes convergent. Les dimanches, c’est également ainsi qu’elle est habillée."






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